Professions en pénurie : quelles opportunités saisir en BelgiqueProfessions en pénurie : quelles opportunités saisir en Belgique

Une pénurie… d’opportunités à saisir

On parle souvent de crise de l’emploi, de difficulté à recruter, de manque de main-d’œuvre qualifiée. Mais si au lieu de voir cela comme une fatalité, on y voyait plutôt une opportunité ? En Belgique, certaines professions sont dites « en pénurie ». Cela signifie tout simplement qu’il y a plus de postes à pourvoir que de candidats disponibles. Et non, ce ne sont pas que des métiers très techniques ou physiques. Certaines fonctions proposent même des passerelles de formation solides, des perspectives d’évolution, et surtout… un job assuré à la clé.

Alors, qui a dit qu’il fallait galérer pour décrocher un emploi ? Plongeons ensemble dans l’univers de ces métiers tant recherchés, en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles.

Qu’est-ce qu’un métier en pénurie ?

Un métier en pénurie, c’est une fonction pour laquelle les entreprises et les institutions peinent à recruter. Cela peut être dû à plusieurs facteurs : manque de formation, image négative du métier, évolution technologique rapide, conditions de travail, etc. Cependant, c’est aussi souvent le reflet d’un vrai besoin sur le terrain. Pour l’employé potentiel, cela signifie souvent un accès facilité à l’embauche, un meilleur salaire, une stabilité professionnelle, et dans bien des cas, des aides pour se former.

Où trouve-t-on ces métiers ?

En Belgique, chaque région dresse sa propre liste des métiers en pénurie. Voici un petit aperçu :

  • Flandre : des métiers techniques à la loupe : installateur HVAC (chauffage-ventilation-climatisation), technicienne dentaire, développeur web, carrossier… Les profils techniques y sont prisés.
  • Wallonie : secteurs de la construction, de la santé et de l’IT très demandés. Pssst… coiffeurs et bouchers aussi sont très recherchés !
  • Bruxelles : métiers plus axés sur l’IT, l’administration, la logistique ou encore les soins infirmiers.

Bonne nouvelle : même si la liste varie légèrement selon les régions, beaucoup de métiers se recoupent. Encore mieux : elle est mise à jour chaque année. Autrement dit, une reconversion aujourd’hui peut vous amener très vite vers l’emploi.

Exemples concrets de métiers recherchés

Voici quelques professions en pénurie qui recrutent à tour de bras, avec un zoom sur ce qu’elles impliquent, et pourquoi elles méritent qu’on s’y intéresse.

  • Aide-soignant·e : Un pilier du système de soins, très sollicité dans les maisons de repos, les hôpitaux, mais aussi à domicile. Un travail humain, enrichissant, et un diplôme qui peut s’obtenir en 1 an dans certains cas.
  • Soudeur·se : Ce métier très technique est essentiel dans la construction métallique, la mécanique ou l’industrie navale. Il est rare de rencontrer un soudeur sans emploi : ce sont des profils rares… et précieux !
  • Développeur·se web : Le numérique ne connaît pas la crise. Du front-end au back-end, les entreprises sont en chasse de développeurs agiles. Et entre nous, les formations codées sur mesure foisonnent en Belgique.
  • Éducateur·trice spécialisé·e : Le travail social a un rôle clé, surtout dans les institutions pour jeunes, personnes handicapées ou en difficulté. Ce métier demande de l’investissement personnel… mais offre en retour un vrai sentiment de contribution.
  • Chauffeur·se poids lourds : La logistique a besoin de bras… et de volant ! Avec un permis adapté et un peu de motivation, l’emploi est quasi immédiat. Le rythme de travail exigeant ? Oui, mais contre un bon salaire et des primes.

Ok, mais on fait comment ?

Entrer dans une profession en pénurie n’est pas réservé à une élite. Voici quelques pistes concrètes :

  • Via le Forem, Actiris ou le VDAB : Ces services publics de l’emploi ont mis en place de nombreux dispositifs pour orienter les chercheurs d’emploi vers ces secteurs porteurs. Formations gratuites, stages d’insertion, entretiens-conseils… tout est prévu.
  • Chèques formation : En Wallonie et dans d’autres régions, ces chèques permettent de suivre des formations à prix réduit dans une profession en pénurie. Une vraie aubaine.
  • Contrat d’alternance : Apprendre en travaillant, c’est possible. Beaucoup d’organismes proposent des programmes « industrie » ou « services » d’initiation professionnelle sur le terrain, avec emploi à la clé.

Vous êtes au chômage ? Sachez qu’en suivant une formation liée à un métier en pénurie, vous conservez souvent vos allocations tout en apprenant un nouveau job. Un vrai tremplin.

Côté employeurs : que du bonus

Les employeurs qui cherchent à combler ces postes bénéficient de certaines aides, comme la réduction ONSS (cotisations sociales), des incitants fiscaux, ou encore des subsides à l’embauche. Cerise sur le gâteau : certains établissements signent directement des conventions avec les écoles pour accueillir des stagiaires… souvent embauchés ensuite.

Autant dire que quand une entreprise a besoin de vous, elle saura vous le montrer.

Paroles du terrain : « Avant je vendais des jeans, maintenant je répare des chaudières »

Steven, 34 ans, habitait Bruxelles et travaillait en tant que vendeur en prêt-à-porter. Après une reconversion entamée lors du confinement, il a suivi une formation de technicien chauffage via Bruxelles Formation.

« J’avais zéro connaissance, et beaucoup d’appréhensions. Mais les formateurs sont patients et passionnés. Au bout de 6 mois, je faisais mes premières interventions avec un tuteur. À 8 mois, j’étais embauché par une société partenaire de la formation. Je gagne mieux ma vie, et j’ai un vrai sentiment d’utilité. »

Son histoire n’est pas unique. Beaucoup d’employeurs ouvrent aujourd’hui leurs portes à des profils adultes en reconversion, expérimentés, mais sans diplôme spécifique. Seule condition : votre motivation.

Les métiers manuels, un retour en force

Longtemps dévalorisés face aux professions « intellectuelles », les métiers techniques et artisanaux reviennent sur le devant de la scène. Pourquoi ? Parce que notre société a (re)découvert leur valeur. Pas de soudeur, pas de bâtiment. Pas d’électricien, pas de confort. Pas de boulanger… pas de croissant à 07h !

Et l’un des avantages majeurs : ces professions résistent bien à l’automatisation. Contrairement à certains bureaux dématérialisés, on ne remplace pas la main d’un carreleur par une IA (en tout cas pas en 2024).

Quel avenir pour ces métiers ?

Les experts s’accordent à dire que la pénurie de main-d’œuvre dans certaines filières ne va pas disparaître du jour au lendemain. En cause ? Le vieillissement de la population, la digitalisation, et les départs massifs à la retraite dans certains domaines clés.

Si vous cherchez un secteur où il y a de la place, de la demande, parfois même des primes d’embauche et une véritable stabilité, les métiers en pénurie sont une option à envisager sérieusement.

Le mot de Karine

On parle souvent de transition professionnelle comme une montagne pleine d’embûches. Mais les métiers en pénurie, c’est un peu comme un raccourci balisé. Moins de concurrence, plus de formations, et l’assurance de ne pas postuler dans le vide. Pour les jeunes, les personnes en reconversion ou simplement ceux qui veulent du concret, ça vaut le coup d’y jeter un œil… ou de faire le grand saut.

La prochaine fois que vous lirez ‘métier en pénurie’ dans une offre d’emploi, ne fuyez pas : foncez !

By Karine